Mon chat, mon ami,
Le beau, mon Ouchbyh
Mon fidèle, mon chat tu m’accueilles
Toi seul es planté là sur le seuil
Comme tu joues la ficelle
Avec ta queue qui balancelle
Tu me caresses de ronronnements
Et m’interpelles en miaulant…
Les visiteurs sont tous aussi
Bien venus, dès qu’ils sont assis
Tu leur tends une patte douce
Et ta tête borgne de l’œil
Que tu n’as plus dit pouce
Ici c’est moi le maître, l’aïeul.
Car tu n’as plus l’âge tendre
Tu es grisonnant, tout gris
Mais tu l’étais déjà tout petit
Comme roulé dans la cendre
Veux-tu de ma caressante patte
Allez fais-moi une petite place
Là sur toi dans le creux du bras
Et de l’autre tu m’enlaces
Tu ne resteras pas longtemps là
De mes papouilles tu te lasses.
Mais toujours mon seul ami
Occupant l’ennui de ma vie
Jamais tu ne fis preuve d’ingratitude
Tu viens à l’instant par sollicitude
M’écouter parler toute seule
Un langage que tu ne comprends
Mais que tu devines surement